Dans l'hebdomadaire Le Point par le 10 avril 2025, Franz-Olivier Giesbert s'en prend au président américain Donald Trump, qu'il qualifie d' "adjudant trompette", une locution insultante. Pour lui, le trumpisme, c'est un peu comme si les "démons de l'enfer étaient revenus sur terre". Trump s'échinerait à "singer" Ronald Reagan alors même que Reagan a imposé le libre-échange et l'immigration massive, ainsi que l'accroissement de l'endettement public et des déficits, soit à peu près le contraire de ce que prônent les trumpistes.
Giesbert compare Trump à Hoover, le président qui avait institué une taxe de 59% sur les produits importés. Dans les faits, il semble que Trump ait mis en place une taxe de 10% sur les importations, ce qui correspond à peu près à ce qui se faisait lors des Trente Glorieuses, lorsque l'économie américaine se portait bien et qu'elle dominait le monde. Le libre-échange met en concurrence des économies à bas coût avec les économies développées et ne produit que du chômage, de l'endettement et de la désindustrialisation au Nord, comme on peut le constater depuis 50 ans. C'est ce que Giesbert semble ne pas comprendre pour l'instant.
Giesbert considère que le protectionnisme c'est le "socialisme des imbéciles". Et si c'était plutôt le libre-échange qui était le libéralisme des idiots....Le libre-échange a sorti certains pays du Sud de la misère, mais a causé le déclin de l'industrie des pays développés. La plupart des pays du Nord ont été fortement désindustrialisés, précarisés, et beaucoup sombrent dans le populisme. La qualité de vie dans ces pays s'est dégradée.
Face au déficit commercial, à la paupérisation et à l'endettement, une dose importante de protectionnisme est indispensable, n'en déplaise aux apôtres du libre-échange libéral, qui nous coulent depuis des décennies. Il est évident que les produits premier prix doivent continuer à être importés, pour éviter de ruiner les classes défavorisées mais, il est tout aussi évident qu'il faut protéger les industries européennes et américaines pour éviter un écroulement total à moyen terme de tout l'Occident.
Un recentrement régional des grandes économies du monde pourrait constituer un début de solution aux crises économiques, industrielles, politiques et écologiques qui frappent le monde entier.
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